Je ne sais pas pourquoi Lorsque tu es absente Je vois de l'arbre. J'ai comme un besoin De toucher les fortes branches, Les plus basses Et de regarder le ciel À travers les feuilles, À travers ton image Qui flotte dans tout l'arbre. Guillevic Possibles...
Photographie : Marie Rameau Auschwitz, février 2007 Sept heures de nuit, sept ans de veille : tu joues avec des haches, couché dans l'ombre de cadavres dressés — ô les arbres que tu n'abats pas ! —, le faste des choses tues à la tête, la vétille des mots...
Clou d'étoile piqué dans le cadastre de la plaine, à proximité du bourg, au point où se croisent les arrivées et les départs ; Unijambiste équilibré, depuis combien de siècles ? par le double balancier des racines et des branches ; Fontaine de jouvence...
Le poète attendit, et bientôt : « Puisqu'il se tait, me dit-il, profite du moment, parle et demande ce qu'il te plaît de savoir. » Et moi à lui : « Toi-même interroge-le sur les choses que j'aurais à demander : quant à moi, je ne pourrais, tant la pitié...
Je les vois — foule sur foule ils arpentent la terre. Arbres secs, effeuillés sans qu'aucun vent d'automne En soit cause, ils s'égayent d'être dépouillés, Prêts à défier tout nus les rigueurs de l'hiver. Nulle sève n'irrigue leurs branches bruissantes,...
Du bois de pins telle est la loi : Harpes et violes se tutoient. Noueux et nus les troncs des arbres, Mais grandissent violes et harpes Comme si Eole, voulant faire une harpe, avait pourtant Tout lâché − plaignant les racines, Plaignant les troncs, ses...
De l'amandier tige fleurie, Symbole, hélas ! de la beauté, Comme toi, la fleur de la vie Fleurit et tombe avant l'été. Qu'on la néglige ou qu'on la cueille, De nos fronts, des mains de l'amour, Elle s'échappe feuille à feuille, Comme nos plaisirs jour...
La nuit de la floraison, en une seule heure de plénitude qui ne se répètera jamais il fleurit et reste en sa beauté comme un feu qui ne brûle pas, dans une flamme légère et précieuse. Cette beauté entière parfaite dans son ordre, jaillissante, comme elle...
Nous enlaçons un figuier et un tilleul, un marronnier et un buis, un ormeau et un palmier, la bougainvillée et le pommier, un hêtre et un chêne et nous les relions en spirale. La huppe turban d'un coup d'aile sec, noir et blanc, peut la dissiper quand,...
Xerxès dut paraître bien ridicule, lorsqu'on vit ce prince, qui semblait avoir insulté à Jupiter, dont la terre et les mers sont l'ouvrage, en ouvrant à ses vaisseaux des passages dans des lieux qui n'étaient point navigables, en se formant des routes...
La beauté dans l'arbre frileuse l'automne est entré dans son paysage L'érable rouge au bord de l'eau laisse tomber ma grâce les traits de ton admirable peinture Sur la vitre de l'ombre une larme puissante se souvient encore de l'été. Henry Bauchau L'atelier...
Mon arbre de vie de fleurs et de fête en robe de vent, mon arbre de noël conquérant sans légende en quête d'une étoile, mon arbre imaginé libéré, créateur aux vertus de la terre, mon arbre-dieu panorama céleste ma folie et ma vérité. Claudia Adrover-Sendra...
Brouillards de fin d'automne, rêves glacés Couvrent d'un voile montagne et vallée, La tempête déjà effeuille les arbres Et leur donne l'allure de fantômes décharnés. Seul un arbre, triste et silencieux, Un arbre solitaire, a gardé son feuillage, On le...
I Dans le mitan de mon verger (bis) Je possède un fameux pommier (bis) Qui donne tant et tant de pommes Lidoric lon laire ! Que tout le monde en peut manger. Lidoric lon lé ! Lidoric lon lé ! Tout l'monde en peut manger ! II Mais, quand sur l'arbre on...
C'est le « figuier des ruines » qui règne aujourd'hui en maître sur Angkor. Au-dessus des palais, au-dessus des temples qu'il a patiemment désagrégés, partout il déploie en triomphe son pâle branchage lisse, aux mouchetures de serpent, et son large dôme...
Il est un arbre noir Qui marche dans la nuit Un colporteur d'étoiles M'a raconté sa vie Il l'avait rencontré Sur la route du vent Là-bas dans ce village Où vivaient les saisons Il est un arbre noir Qui marche dans la nuit C'est un joueur de lune Qui un...
I Quand l'homme te frappa de sa lâche cognée, Ô roi qu'hier le mont portait avec orgueil, Mon âme, au premier coup, retentit indignée, Et dans la forêt sainte il se fit un grand deuil. Un murmure éclata sous ses ombres paisibles ; J'entendis des sanglots...
le commencement de la tyrannie provoque la pointe de liberté insérée dans le devenir sans fin, pour dépasser la tyrannie elle-même Wifredo Lam Oui, Lam vrai nom du fruit de l'arbre-Véritable La jungle était ton paysage natal au ciel, le tonnerre et l'éclair...
Une feuille d'or, une feuille rousse, un frisson de mousse sous le vent du nord. Quatre feuilles rousses, quatre feuilles d'or, le soleil s'endort dans la brume douce. Mille feuilles rousses que le vent retrousse. Mille feuilles d'or sous mes arbres morts....
Quand la violence eut renouvelé le lit des hommes sur la terre, Un très vieil arbre, à sec de feuilles, reprit le fil de ses maximes... Et un autre arbre de haut rang montait déjà des grandes Indes souterraines, Avec sa feuille magnétique et son chargement...
tous les arbres du monde déracinés à la file voguent tête en bas dans les airs dans la bataille ils perdent leur culotte leurs feuilles dansent dans les airs et voltigent et vocifèrent et flamboient le bout doré d'une cigarette Ma Descheng Rêve blanc...
Des feuilles de soie bien plissées dans un bourgeon c'est le charme qui se déploie. Bourgeons luisants qui embaument le soir, le peuplier se prépare. Bourgeons verts, bourgeons blancs, bourgeons rouges, bourgeons bruns, c'est bientôt le printemps. Luce...
Que la joie est simple au bout du cheminement obscur ! Comme ces minces pellicules donnent corps à la lumière ! Regarde comme il fond ce peu de blanc tombé au fond de l'œil ! Les amandiers dans la nuit ! Ô les dents de clarté ! Pulsation sourde d'étoiles...
Vaguement étranges, obscènes un peu, Atteints d'une maladie d'épaisseur, Eléphantiasis phallique. Mais tourmentés, figés Dans leurs gestes trop courts, Leurs palmettes de feux d'artifice N'illuminent rien Que l'abîme de leur tronc caverneux, Où la fibre...
Avec l'amour du soleil de la mer avec mon amour j'ai dressé un arbre marin sur le sable de l'été. Je l'ai nommé « Destin ». Noires ses racines. Ses branches étaient des ailes. Aux nuits d'hiver la marée lui apprend l'attente du printemps. La lune lui...
Des poètes...
À ce jour,
Sylvie Gaté