I
Dans le mitan de mon verger (bis)
Je possède un fameux pommier (bis)
Qui donne tant et tant de pommes
Lidoric lon laire !
Que tout le monde en peut manger.
Lidoric lon lé !
Lidoric lon lé !
Tout l'monde en peut manger !
II
Mais, quand sur l'arbre on est monté, (bis)
Qu'aux fruits de l'arbre on a goûté, (bis)
Il est défendu d'en descendre
Lidoric lon laire.
Sans que tout l'arbre soit mangé
Lidoric lon lé !
Lidoric lon lé !
Tout l’arbre soit mangé !
III
Pendant les Guerres de Vendée (bis)
Des « bleus » voulaient me fusiller ; (bis)
Je les fis monter sur mon arbre
Lidoric lon laire !
Et moi… je me suis ensauvé
Lidoric lon lé !
Lidoric lon lé !
Je me suis ensauvé
IV
Comme j'étais à jardiner, (bis)
L'Ankou * s'en vint pour m'emmener. (bis)
Je lui dis : « Croquez donc des pommes
Lidoric lon laire !
« Durant que je vas m'apprêter.
Lidoric lon lé !
Lidoric lon lé !
« Je m'en vas m'apprêter !... »
V
Depuis, l’Ankou sans râtelier (bis)
Est prisonnier dans mon pommier : (bis)
Durant qu'il mange une récolte,
Lidoric lon laire !
Une autre a le temps de pousser !
Lidoric lon lé !
Lidoric lon lé !
A le temps de pousser !
VI
C'est pourquoi l'on m'entend chanter (bis)
Automne, Hiver, Printemps, Eté : (bis)
« Vivent les Pommiers de Bretagne !
Lidoric lon laire !
« Et vive, surtout mon Pommier !
Lidoric lon lé !
Lidoric lon lé !
Vive mon vieux Pommier ! »
* L’Ankou est la personnification masculine de la Mort
Théodore Botrel
Chansons de chez nous (chansons bretonnes)
G. Ondet (Paris), 1898