25 mars Le cerisier à Jacqueline Duhême, en pensant à Jacques Prévert Le cerisier a mis des nœuds blancs dans ses cheveux le lilas du rose au bout de ses doigts branches dessus branches dessous ils s'en vont au grand bal du printemps. Joël Sadeler Trente-six...
19 mars L'arbre Entre les racines d'ombre Et la chevelure d'air Tête en terre terre au ciel À mi-corps Apparent et caché Un nœud Où tournent enlacés Le désir que tu as de moi Et mon désir d'aimer Je t'ai aimé arbre qui me ressemble Toi qui refusas la...
28 mars Même si le monde croît encore, même si, sous l'écorce, la vie se renouvelle et dure, le rêve si souvent est suspendu, et c'est dans l'éphémère que tu murmures encore. L'arbre se lève et le jour, partons ! à l'heure première, puisque une sève nous...
28 mars L'arbre, pétrifié dans son désir lent d'attraper le ciel. Gilles Fortier Demain l'estran Maurice Pasternak graphite sur papier www.mauricepasternak.be 24 mars Élégie aux grands arbres du Morvan Grands arbres, plaignez les soupirs d'un malheureux...
Sur la plaine sans fin, dans la brise et le vent, Se dresse l’arbre solitaire, Pensif, et chaque jour son feuillage mouvant Jette son ombre sur la terre. Les oiseaux dans leur vol viennent poser sur lui : Sont-ils corbeaux, ramiers timides ? L’affreux...
Toi, fiancée encore vierge du Repos ! Toi, fille du Silence et du Temps patient, Sylvestre historienne qui sais exprimer Mieux que nous l'harmonie d'un conte fleuri : Quelle légende enluminée de feuilles entoure ton être, Emplie de dieux ou de mortels...
LUCRÈCE Que fais-tu là, Tityre, amant de l’ombre à l’aise sous ce hêtre, à perdre tes regards dans l’or de l’air tissu de feuilles ? TITYRE Je vis. J’attends. Ma flûte est prête entre mes doigts, et je me rends pareil à cette heure admirable. Je veux...
Vers de Th. Moore écrits sur un livre de poche (1822) Aux champs de l'Indoustan, de sa cime chenue, Un arbre,* s'il voulait, au-dessus de la nue, Se verrait caressé des premiers feux du jour ; Mais il est sans orgueil : pour l'Inde est son amour ! Peu...
I Elle : Lui : Ensemble : Ah, très aimable berger, la vie me laisse assommée. Ah, bergère, mon cœur vif, J'ai pris la vie en plein pif. Mains transies et pieds gelés, n'est-il pas temps de pinter ? II Elle : Lui : Ensemble : Oh, adorable mignon, j'ai...
Southern trees bear strange fruit, Blood on the leaves and blood at the root, Black bodies swinging in the southern breeze, Strange fruit hanging from the poplar trees. Pastoral scene of the gallant south, The bulging eyes and the twisted mouth, Scent...
L'arbre que peignent tour à tour l'étoile et la lune lorsque l'ombre apaise la pierre et le sable ; L'oiseau qui se purifie en chantant aux secrètes fontaines de l'aurore, Sont les gardiens bénévoles des cités. Ils éventent les desseins de la tempête...
FIGUIER, ancien luron, tu t'es cramponné ferme au rocher ; tu n'as peur ni de l'orage ni du précipice. Comme un vieillard aux membres tors, déformé de rhumatisme, tu réchauffes d'abord ton corps gris au soleil ; et puis gaillardement tu pousses à la pureté...
Aigle végétal gravissant les nuages Il a bravé le vif et le gril de la vie Prenant racine dans l'humus ou la boue Secouant la terre de ses cheveux têtus Traversant ses entrailles par mille chemins Se nourrissant de la mer ou du fleuve Dribblant l'air...
à Simone Schwarz-Bart Malgré la solitude poteau-mitan relie malgré la boue poteau-mitan enracine malgré la sève poteau-mitan ne foisonne pas poteau-mitan ne s'incline pas malgré le refuge poteau-mitan soutient l'issue malgré le flamboyant poteau-mitan...
Dans la fine clarté de l’aube qui s’éveille, Sous la fraîcheur timide de nos étés charmants Se dresse tout puissant l’immense « Mandelier ». C’est un arbre dont les racines S’enfoncent profondément Dans les grottes obscures de l’océan, Un arbre dont le...
Il n'y a plus de racines, pas même pour les rêves. Dans les espaces ouverts encore épargnés par les cités, rampent des steppes goudronnées résonnant d'anciennes rumeurs : plaintes des arbres abolis ! Parallèles ou perpendiculaires, toutes les routes se...
Les Souffles Écoute plus souventLes Choses que les ÊtresLa Voix du Feu s’entend,Entends la Voix de l’Eau.Écoute dans le Vent Le Buisson en sanglots :C’est le Souffle des ancêtres. Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :Ils sont dans l’Ombre qui s’éclaireEt...
filtre à café 2 de l’arbre et des neurones du cortex de l’arbre transfert aérien de notre for intérieur voici des fruits des fleurs des feuilles et des branches Verlaine de l’arbre qui irrigue les carnets et les cahiers où certains peintres et poètes...
Elégie XXIV Quiconque aura premier la main embesongnée A te couper, forest, d'une dure congnée, Qu'il puisse s'enferrer de son propre baston, Et sente en l'estomac la faim d'Erisichthon, Qui coupa de Cerés le Chesne venerable Et qui gourmand de tout,...
Si d’aventure tu faisais le portrait d’un bouleau Regarde d’abord le ciel assure-toi de sa candeur S’il est gris s’il est fade Sors ton pinceau Mais s’il est bleu méditerranée Abstiens-toi : tu risques de le défigurer Ce matin le soleil brille par son...
1 C'était par un beau jour du bleu septembre, Silencieux, sous un jeune prunier, Entre mes bras comme en un rêve tendre, Je la tenais, la calme et pâle aimée. Par-dessus nous, dans le beau ciel d'été, Il y avait tout là-haut un nuage, Toute blancheur,...
Durant l’aspre saison des froidureus hyvers Il semble aus regardans que les arbres ternissent Et toutefois les troncs en terre se nourrissent, D’ou sortent au Prim-tems tant de fleurons divers C’est alors que les chams & que les prez sont vers Mais au...
Un Bûcheron venait de rompre ou d'égarer Le bois dont il avait emmanché sa cognée. Cette perte ne put sitôt se réparer Que la Forêt n'en fût quelque temps épargnée. L'Homme enfin la prie humblement De lui laisser tout doucement Emporter une unique branche,...
il y a des jours j'ai cent fois cent ans mes âges sont des cercles qui s'éloignent du cœur enroulant une continuité sans lien il y a des jours mes bras nus se tendent pour étouffer ce cri incessant mes rêves mûrissent pourrissent sur le sol il y a des...
U n jour de grande chaleur, un lièvre fit halte dans l'ombre d'un baobab, s'assit sur son train et, contemplant au loin la brousse bruissante sous le vent brûlant, il se sentit infiniment bien. « Baobab, pensa-t-il, comme ton ombre est fraîche et légère...
À ce jour,