Comme un accès de malaria Comme un vent de sable Ça se réveille quelquefois C'est inguérissable C'est une image qui surgit C'est un mot qui claque Le cœur qu'on croyait assagi Soudain cogne et craque Puis un souvenir me traverse Lorsque j'ai connu le...
Zima, Adario : Forêts paisibles, forêts paisibles, Jamais un vain désir ne trouble ici nos cœurs. S'ils sont sensibles, s'ils sont sensibles, Fortune, ce n'est pas au prix de tes faveurs. Ch œur des Sauvages : Forêts paisibles, forêts paisibles, Jamais...
Des millions d'années, j'ai couru solitaire, en silence, avec courage. Je me suis consumée, quand apparurent à l'horizon les prés tendres et les dômes luxuriants des arbres. Adam Zagajewski Mystique pour débutants et autres poèmes Traduit du polonais...
Je connais un arbre À Vielle Louron Sorti du ventre de Jessé, Dans la vieille église, Sur la fresque espagnole ; Il s'appelait Marie. Comme à leur mère les paysans confiaient Leur angoisse glacée de nuit À celle qui portait Les promesses de la terre Dans...
L'arbre tenait par ses racines Mais les sables asphyxiaient l'écorce Les feuilles se gaspillaient Les branches renonçaient à l'oiseau J'ai crié Crié à travers toutes les choses Les déserts par instants Reculaient Je m'attelais au cri Rêvant échos Fondant...
Ô sycomore, ô tamaris! Mon lit, ma table et mon armoire Ont eu, cette nuit, la mémoire Des arbres qu'ils furent jadis : Dans le silence dont je cueille Comme dans un autre printemps Un à un les moindres instants Je respirai le vent des feuilles ; Je vis...
Je ne verrai jamais, je crois, De poème aussi beau qu'un arbre. L'arbre dont la bouche affamée se presse Contre le sein généreux de la douce terre ; L'arbre qui regarde Dieu tout le jour, Et lève ses bras feuillus pour prier ; L'arbre qui, peut-être,...
La porte est un peu de forêt qui nous tient — retraits — hors la foule ; Nus nous voici, sous le coton, la fibre et sans laine, aiguisés d'aspect. Retiens-moi de tourner la clé dans la serrure enténébrée du monde D'ouvrir au vent venu des mers la géométrie...
La haute futaie éduque ses arbres Les désaccoutumant de la lumière, elle les oblige à faire monter dans les couronnes toute leur verdure Ainsi dépérissent le don de respirer avec tous les rameaux, le talent d’avoir des branches rien que pour la joie Elle...
Voici l'arbre royal et solitaire en son ultime déploiement de fin du jour Le vent qui le traverse y fait trembler les yeux d'une lumière de larmes L'été s'y jette à corps perdu l'été rayonne comme un paon Et l'arbre dit que tant de ciel sans pesanteur...
C'était dans la grande monotonie des bois, Je suivais tout joyeux les traces du Démon, Que pourtant je savais ne pas être un vrai dieu. C'est juste à l'heure où le jour commençait à baisser Que j'entendis soudain l'appel que j'attendais ; Je ne l'ai jamais...
Descends et dors dans cet arbre, dans cet arbre. Repousse la terre dans cet arbre, dans cet arbre. Écope la terre dans cet arbre, dans cet arbre. Désinvente le noir dans cet arbre, dans cet arbre. Reconstruis des jambes dans cet arbre, dans cet arbre....
Par les branches indécises allait une demoiselle qui était la vie. Par les branches Indécises. À son petit miroir se reflétait le jour qui était la splendeur de son front pur. Par les branches indécises. Sur les ténèbres elle allait perdue, versant des...
Quatre évangiles écrirons-nous sur la chute des feuilles en automne. Matthieu dira : — La feuille, par le vert du vert, tombera en automne. Marc criera : — Par le poids de la vie et par la vie sur la vie, tombera la feuille en automne. Luc dira : — Par...
Un architecte arboriste avait planté, dans les fondations quadrangulaires, des graines de cocotier auxquelles il avait fallu des années pour pousser et former les piliers. Sur la façade, ces piliers étaient reliés horizontalement par des poutres sculptées,...
Pour Youl Embrouillaminis de fibres canaux artères nervures radeaux de papier sur cette broussaille La vague et la vogue tourbillons soudains les yeux de l'intime signaux et réponses forêts vibratiles En préparation les flammes des fleurs qui rêvent de...
L’arbre, a-t-il un visage caché dans ses ramures ? Son tronc, est-il un corps, Ses racines, des pieds ancrés au sol, Le bruissement de ses feuilles, sa voix ? Son écorce, n’est-elle pas sa peau, Sa respiration captant le gaz carbonique Et rejetant l’oxygène,...
Nos paupières fermées le regard au profond du corps voit des oiseaux sans nombre qui vont des poumons aux cellules lointaines nous nous étirons dans le resserrement de notre peau nous devenons un arbre, ciel compris nous soutenons l'oiseau. Marie-Claire...
La chasse aux rats le long des coutures de l'espace lance ses ciseaux ses branches de feu fers des mâchoires que disloque le regard l'atroce bilboquet des paysages Crochets visibles des arbres qui se dandinent démarche obscène des mannequins somnifères...
De-que fai resclanti l'aubada Dau musicaire majoural Que boufa dins la nivoulada, Aureta douça ou fort mistral ? Es l'anjounèl que voulastreja, Lou ventoulet que foulastreja De grels en grels, gais e countènts ; Ou la flou que trais de l'erbeta Lou fin...
Le soirQuand vous basculez dans le cielVers votre aventure nocturneJe voudrais retenir qui j'aimeIl est trop tardLes biefs sont fermésSerai-je aussi seul avec le chant des peupliersQuand il n'y aura plus personne sur la terre ? Le soirQuand vous basculez...
I Elle quitte une étrange forêt lentement comme un thonier le port. Ses cheveux sont câbles et lianes sa robe est taillée dans la voilure d'une futaie brûlée par l'automne. Aussi loin que s'en aillent ses pas elle apporte avec elle une odeur de clairière...
Il croule presque sous le poids des poires mûres, d'être si garni. Il gémit au vent d'automne, appelle à une délivrance de ses tourments. C'est qu'il n'était pas apprécié du temps de la floraison dans le bonheur des bruissements plein de candeur de mars...
Immense amandier en fleur, blanche cime dans le silence plein de la lune, tronc noir dans la quiétude totale de l'ombre ; comme, montant vers toi sur la rocaille dure, il me semble que tu enfonces ton gros tronc dans les entrailles de ma chair, qu'avec...
il y en avait des arbres par la fenêtre mais quand on est préoccupé de soi-même et de tous les autres est-ce que l'on voit seulement les arbres on le sait par expérience même si ce n'est rien du tout même si ça n'existe pas l'expérience et c'est pourquoi...
Des poètes...
À ce jour,
Sylvie Gaté