Un miroir, quatre chemins, du feu plein les mains dans les jasmins des cris perçants et doux accourus des marches d’orient, danseurs de corde. L’oiseau arc-en-ciel chante le coup mortel, absurde note, hésite entre trois versants et quatre ailes plongent,...
La Foi est un grand arbre, c'est un chêne enraciné au cœur de France. Et sous les ailes de cet arbre la Charité, ma fille la Charité abrite toutes les détresses du monde. Et ma petite espérance n'est rien que cette petite promesse de bourgeon qui s'annonce...
Au sein secret des grandes forêts Sont cachés les trésors Dont les hommes rêvent près des cheminées En chantant l'amour Les forêts sont grandes Comme des caves Et les hommes ne savent pas y voir : Les lianes comme des symphonies Les engloutissent Parmi...
Au miroir de la forêtles motocyclistes perdentleur fureur de bruit rouillétonnerres apprivoisésqui compensent leurs malheursdans les faubourgs écrasantset entrouvrent leurs narinesaux senteurs qu'ils ignoraient Au détour de la forêtles fabricants de papiers'étonnent...
Sous la douce étreinte de mars le pêcher grêle Fleurirait, n'était qu'il voit encor les montagnes Trop enneigées et qu'il redoute d'affronter La menace soudaine et violente du vent. Ce qu'il redoute aussi c'est par sa floraison De déplaire au peuplier,...
(À mes voisins M. et Mme Ovide Delaleux) Fête de l'arbre qui gagne des rameaux À chaque année plus haut plus fin Il n'est pas une tige à vouloir s'élever à soutenir en cocon d'astre rose Je pars du tronc m'y divise et distends je ne suis pas limité à...
De main humaine rameau par rameau tressé dans le ciel Les dieux cheminent sur des fleurs Reiner Kunze Invitation à une tasse au jasmin Anthologie personnelle de Reiner Kunze Traduit de l'allemand par Muriel Feuillet et Mireille Gansel Cheyne, 2013 Kirschbaum...
Si jamais à Paris vous passez par la rue Pillet-Will qui va de la rue Lafayette à la rue Laffitte en tournant oblique emportez une plante un brin d'herbe un petit arbre ou alors il vous arrivera oh non pas malheur mais un tel ennui instantané et qui vous...
Seul au milieu des seuls et sur un golfe d'or Imprévu géant noir, c'est à toi que j'adresse Voyageur de mélancolie et charme que je dis Les paroles imprévues et noires du soir Dans le tumulte des nuées Les découpages de brume et les trous bleus, Ô voyageur...
Depuis un bon moment, l'aube était détrônée. Le soleil, étendant ses rayons lumineux, Éclairait la colline de grands arbres ornée, Où montait en lacets un chemin rocailleux. Des perles de rosée en fines gouttelettes Disparaissaient déjà sous les premiers...
chère amie me dites-vous peu longévif que le séquoia atteint jusqu'à mille ans pour m'accabler ou parce qu'il se plaît au bord des eaux ? Résiste au froid le pin qui préfère la tourbe — moi me fige l'argile finale ayant trop vu trôner le thuya au centre...
Arbre virginal aux rougeurs charmantes, Tu n'es que boutons et que fleurs : Ta blancheur éclatante au parfum de printemps Te semble à toi-même un grand rêve flottant. Doucement, au long de tes joues les flocons — Oh ! tu respires à peine — tombent en...
La chapelle se dresse au seuil de la forêt. Quatre fois centenaire, elle s'écroulerait Et son toit recéleur de hiboux et ses pierres Iraient se disperser au milieu des bruyères Si pour la soutenir mieux que ses contreforts Elle n'avait l'appui vivant...
Dans l’azur de l’avril et dans l’air de l’automne, Les arbres ont un charme inquiet et mouvant. Le peuplier se ploie et se tord sous le vent, Pareil aux corps de femme où le désir frissonne. Sa grâce a des langueurs de chair qui s’abandonne ; Son feuillage...
Les arbres s'espaçaient, disparurent. Partout les courbes se relevaient. Les gentianes aux tiges raccourcies s'aiguisaient dans le vent brillant, miroir d'un ciel si bleu qu'il semblait presque noir. Alors le monde sombra Dans une autre lumière. Volutes,...
Je pénètre dans la forêt déjà l'âcreté du feu des bûcherons la suée de la pluie et le vert du vent le soleil entre les fûts la course figée de l'écureuil et le chêne noirâtre le molto mosso d'un choucas l'agitato des mouches et le rouge d'un pic le léger...
Où les arbres sont les branches, il ne se promène pas comme dans sa chambre froide et nue qu'il meuble le jour en pensée d'objets bizarres car les arbres ici, avec leurs branches dans leurs branches ne sont pas dans sa chambre et ne sont pas à sa mesure....
Compagnons de silence les arbres te savent leur présence est amour. Ton corps à leur image puise en la terre le feu de la vie. Les coups et les cris se noient en eau profonde. Auréole mon front de fleurs de lumière les noces nocturnes ouvrent en nous...
Devant les bois, les blés j'étais béat benêt : Je lisais ce qui ne se lit pas : Les nuages, les vents, les rochers, les ébats De la lune dans les bois. Et le ciel avec son grand étang courbé Où le soleil tout le jour accroît son caillou, Onde par onde,...
L'arbre a perdu ses feuilles Il s'ennuie de moi Il a perdu l'été Il a vécu l'automne Il a perdu l'été en moi Il a vécu l'automne en moi Il a pleuré les larmes de mon adieu Il a séché, braqué de solitude Il a trouvé le temps Pour rigoler au vent Il a compris...
I Alité sur la mousse et la ruine des fleurs, Tenant, ainsi qu'un dieu, immobile et grondante Sa tête, il aura beau cracher loin de son cœur Son désespoir d'aimer les nues indifférentes, La vanité des eaux et les plaines stagnantes, Il aura beau crier...
L'île que j'aborde s'ouvre vers le large dedans tant le monde la touche plouc je suis plouc je serai chaque jour davantage chaque jour de ce long combat au cœur à cœur chaque jour de ce long chemin vers l'île de ces enfants qui n'ont pas vu la mer et...
pour Renée Leclerc Arbre debout encore qui se veut univers ombre de l'arbre mort crépitante mémoire quand le temps s'est roulé sous l'arbre crucifère. Et l'arbre du silence des branches à bon port parmi les mâts de haute mer violon des vents, revisité...
Je suis imprégné d'irrésistibles parfums, d'un bonheur apaisant, d'une nouvelle sève que la forêt exubérante et gonflée de vie me donne. Don de d'offrande. Je crois en l'arbre, à l'éblouissant crépuscule, aux charmes langoureux des rongeurs des couchants,...
J'ai fait mordre les feuilles sèches aux grands sapins derrière la maison ne supportais plus la tristesse contagieuse de ces patauds racinés sans questions ni réponses épargné le vieux chêne deux bouleaux qui n'ont pas fini d'attendre le troisième quelques...
Des poètes...
À ce jour,
Sylvie Gaté