(À mes voisins M. et Mme Ovide Delaleux)
Fête de l'arbre qui gagne des rameaux
À chaque année plus haut plus fin
Il n'est pas une tige à vouloir s'élever
à soutenir en cocon d'astre rose
Je pars du tronc m'y divise et distends
je ne suis pas limité à deux bras
J'ai les millions de mes feuilles à tisser
mes miroirs verts bien nés de l'azur et de l'or
Au seuil de tous les temps je suis l'immense
le monarque de sève et la lyre
l'éventail du matin le feu noir
ou la porte des nues au couchant
Francine Caron
Grandeur Nature
Eklitra, 1989