Un miroir, quatre chemins,
du feu plein les mains
dans les jasmins des cris
perçants et doux
accourus des marches d’orient,
danseurs de corde.
L’oiseau arc-en-ciel
chante le coup mortel,
absurde note,
hésite entre trois versants
et quatre ailes plongent,
désormais plus que spectre.
Le mage entre deux nuages
pleure avec la pluie,
rit avec les quartiers de lune,
s’enivre dans la bouche de la fée,
d’un coup de vent bercé
s’éclipse derrière une feuille qui tremble.
Dans les nappes de l’eau,
tremblante émeraude à l’œil scellée,
passent les lignes courbes du sourire,
fugitives en filets de soie
ou moulées dans la hure du sanglier,
heureuses comme un chat ronronnant.
Bruits transis et sons fluets,
fruits d’automne froissés,
la nuit vous pousse dans le sang faiblissant,
ferme la porte des clairières,
ravit aux fleurs odeur et couleur
et de longues vagues chuintent dans les hanches.
Les troncs des chênes font
et défont le château
scintillant sous la fontaine.
Deux pieds de rosée ont laissé
un peu d’humidité
sur le rocher penché.
Guy Cabanel
Dans la roue du paon
Les Hauts-Fonds, 2009