Un arbre dans le matin Et trois nuages pour la beauté L'herbe tremble, presque rien, Je vais peindre sur du papier de soie Le vent, quelle couleur ? Et la pluie, si elle vient ? La terre tourne lentement On voit juste bouger les feuilles Les secondes...
tremper son pain dans l'huile d'argan quelle étrange couleur, cœur de grenade, sirop de melon, esprit de fleur, et ce léger goût de poivre ou de café... à regarder son fruit, dur et lisse comment imaginer sa virtuelle sueur ? ainsi des gens, beaucoup,...
J’aime le vert laurier, dont l’hiver ni la glace N’effacent la verdeur en tout victorieuse, Montrant l’éternité à jamais bien heureuse Que le temps, ni la mort ne change ni efface. J’aime du houx aussi la toujours verte face, Les poignants aiguillons...
Photographie : ETIENNE Artmajeur Un alphabet magique Un magico alfabeto Parler des cerisiers éclatants de juin, de l'abondance de trilles que leurs troncs soutiennent, de leur verdeur rayée par des vols en point de piqûre, de cette beauté faite de feuilles,...
L'arbre à l'ombre en forme de lyre où s'enferment les brebis au frottement de l'azur s'accroît d'une flamme à sa mesure exacte Dans les accrocs de ce feu noir la lumière s'exaspère crépite se multiplie lumière partout ailleurs immobile et sans preuve...
Les personnes qui voudront bien jeter un coup d’œil sur ce livre ne s’en feraient pas une idée précise, si elles y voyaient autre chose qu’un commencement. Ce livre est-il donc un fragment ? Non. Il existe à part. Il a, comme on le verra, son exposition,...
Si tu remontes loin vers l'intérieur Ramène-moi une fleur de frangipanier Si jamais tu meurs le premier Attends-moi à la porte des Cieux Kalau tuan mudik ke hulu Carikan say bunga kemboja Kalau tuan mati dahulu Nantikan saya di pintu syurga Pantouns malais...
Dans le jardin le mimosa commence sa période amours jaunes. L’olivier flotte au vent de mer. J’ai écrit ces deux lignes sur un nouveau carnet à spirales dit « poussière de lune ». Je vois arriver une tourterelle, venue picorer les graines du nichoir....
Ferdinand Chaigneau Musée des beaux-arts de Rennes Ce crépuscule est bien un feu qui s'est allumé sans bruit dans les arbres, cependant qu'à leurs pieds l'herbe devient peu à peu de l'ombre, de la nuit. (C'est là que l'on pourrait trouver les abreuvoirs...
Dans le balancement De la lumière Habiter L’allégresse des branches, Mûrir l’ivresse Enracinée Dans l’amnésie Des feuilles Habiter L’affleurement du temps Sur la toile allégée du jour Aimée comme par un peintre De la source, Retenir l’ombre D’une musique...
Dans un été tranquille, au sommet d'un nuage, avec un rire obscur cette orange saignait. J'ai connu bien des mains, chacune voulait prendre en moi ce qu'elle aimait. Et, me pelant, chacune m'enlevait ma patrie qui n'est que de lumière. Mais la lumière...
Sachez que la Création ne nous appartient pas, mais que nous sommes ses enfants. Gardez-vous de toute arrogance car les arbres et toutes les créatures sont également enfants de la Création. Vivez avec légèreté sans jamais outrager l’eau, le souffle ou...
Bruissante pitié du feuillage, J'ai appris à te discerner ; En lettres des sombres ramages Le cœur soumis peut me parler. La trame austère est toute empreinte D'idées justes, sans rien de trop... Dénombre les feuilles en pointe Au lieu de jouer avec les...
Rêve mon enfant, rêve mon bébé d'un rosier et d'un abricotier... Rêve d'un roi et de sa reine qui sous les arbres se promènent. Le roi offre une rose à sa bien-aimée qui, elle, la fixe à son décolleté. Puis la reine se hisse sur la pointe des pieds pour...
Il s'agit de grimper sur le sycomore pour voir le Seigneur s'il vient à passer Hélas, je ne suis pas plante grimpante, oiseau grimpeur : même dressé sur la pointe des pieds, je ne l'ai pas vu. Eugenio Montale Poèmes choisis 1916- 1980 Gallimard, 1991...
Mort de Houmbaba Ils franchissent l'entrée et arrivent au cœur de la forêt. Séduits, ils regardent la montagne verte et admirent la beauté des cèdres. Ils suivent les pistes bien tracées que Houmbaba utilise. Ils contemplent la Montagne des Cèdres, demeure...
C’est un arbre que j’ai planté cinq ans avant la fin du siècle dernier Cette année encore si j’en juge par ses fleurs il fera ses fruits dorés comme le cul des anges Je lui parle ce 18 mars 2020 depuis mon hamac qu’il soutient côté pied (côté tête c’est...
Pour l'Exposition de 1878. J'étais sur la rive lointaine, Bel arbre aux rameaux verdoyants, Soudain l'on me prend, on m'enchaîne, Pour des palais resplendissants ; Dans mon voyage pittoresque, J'ai vu les merveilles du jour : Château, villa, tour arabesque,...
Parcourir l'Arbre Se lier aux jardins Se mêler aux forêts Plonger au fond des terres Pour renaître de l'argile Peu à peu S'affranchir des sols et des racines Gravir lentement le fût Envahir la charpente Se greffer aux branchages Puis dans un éclat de...
Il était une feuille avec ses lignes — Ligne de vie Ligne de chance Ligne de cœur — Il était une branche au bout de la feuille — Ligne fourchue signe de vie Signe de chance Signe de cœur — Il était un arbre au bout de la branche — Un arbre digne de vie...
Les arbres, le ciel, le vent : il n'y a que cela. Le ciel où lentement les couleurs voyagent, les arbres qui ont l'air de bavarder entre eux et la brise invisible hantant les feuillages. Rien d'humain. Il arrive qu'un oiseau passe, petite ombre qui sort...
Feuilles d'arbres froissées, feuilles séchées, les choses se détachent. Un peu moins de couleurs, un peu moins de parfums, les jours tombent en sommeil. Le soleil est resté, dilué dans le brouillard. Été de la Saint-Martin, lent regard de novembre, les...
Les feuilles, quelque brève leur vie, Jamais ne parurent si loin de leur chute aujourd'hui, Et semblaient tamiser pour nous La lumière même, frémissante, d'où tombait le temps. L'averse d'un feu, que nous pensions perdu À jamais, ravive l'air. Où se rencontrent...
Illustre hôte ! Si dans mon ombre Tu fuis d'une chaude journée d'été les rayons, Si, un luth sur les genoux et une cruche dans l'eau froide, Tu es reconnaissant d'être assis dans ma fraîcheur : Ne me verse pour cela ni vin ni huile, Les arbres vigoureux...
Sur le sentier je vois dans l'éblouissement d'un coude, isolé dans son ombre, un chêne. Je rêverais d'y habiter une cabane, d'y tenir tête aux loups-garous et aux fantômes à la chaîne, d'y goûter des après-midi au monde friand de biscuits, d'y voyager...
Des poètes...
À ce jour,
Sylvie Gaté