Sur le sentier je vois dans l'éblouissement d'un coude, isolé dans son ombre, un chêne.
Je rêverais d'y habiter une cabane, d'y tenir tête aux loups-garous et aux fantômes à la chaîne,
d'y goûter des après-midi au monde friand de biscuits, d'y voyager dans le torrent de son feuillage,
dans son bateau d'écorce, l'omnibus de sa sève, ou la carlingue blanche et noire d'une pie...
Mais il faut revenir sur la terre où le jour s'achève... dans le chêne-terminus. |
Marcel Migozzi
Historiettes naturelles
Lo Païs, 2001
Illustration : Serge Ceccarelli