Tombent les feuilles. Les arbres demeurent les mains vides.
Les allées serpentent longuement entre les tombeaux.
Tombent les feuilles. Les arbres demeurent les mains vides.
J'erre nu-pieds sur les mots.
Les objets alentours, je les atteins
de ma quiétude.
Tard vers le soir je pose mon oreille sur le ciel
comme sur un oiseau mort.
Tombent les feuilles. Les arbres demeurent les mains vides.
J'erre nu-pieds sur les mots.
Florentin Smarandache
Formules pour l'Esprit
Traduit du roumain par Chantal Signoret
Éditions Express, 1983