Fibres. Le bois descend dans ses artères, lente voix s'effaçant dans l'épaisseur des terres. Les nervures de chaque mot, et son squelette, sous le mécanisme du souffle. Brun tiède, telle, l'odeur se dicte sous la saignée des arbres dont l'écorce ne masque plus le rêve. Dans les cavernes du néo-cortex résonne à petit feu l'«en avant» des premières flammes. Le bois, demeure repliée sur le cri contenu. Et dans la montagne lentement s'enfonce la chair savante du silence. |
Gil Jouanard
Poésie 1, n°41
1975