Tombent amandes et cerises,
Tombent les glands du chêne vert.
Le fruit jamais ne s'éternise
La branche forte a son hiver.
Il faut avoir su l'heure exquise
Pour mieux pleurer quand on la perd.
Il faut passer par une église
Pour mieux comprendre le désert.
Oh ! mes charnelles vocalises,
Ô glands tombés du chêne vert !
Paul du Peloux
Le berger des collines
Le cerf-volant, 1975