Une ancienne innocence reçoit et meurt de recevoir qui l'a perdue. L'oiseau est son fruit mélodieux.
Une éternité destinée au salut. Chaque tête en devient la sensation.
Isolé dans l'étendue, il devient l'homme de bois qui songe au vent. La vertèbre, aussi, où le ciel se soude à la Terre.
Le même arbre pousse en lui, invisible en l'univers.
Il expose tout en bas le mouvant cristal de l'espace et du temps.
Et l'air qui cherche son désir parmi les feuilles y reconnaît la lumière de son propre frisson.
En l'arbre la Terre s'éteint, en l'arbre le Ciel renonce. En l'arbre la beauté peut régner. |
(arbre)
fruit mélodieux tête de sensation nulle inquiétude voix des morts vertèbre et mouvant cristal du frisson
en lui s'éteint la Terre en lui renonce le Ciel en lui règne la Beauté |
Claude Margat
Vision dans le silence
Editions Unes, 1997