La largeur de ton tronc étonne,
ta branche lourde au loin s'étend
mais ta ramure encor bourgeonne ;
Tu dois avoir plus de cent ans !
Tant de soleils se sont levés
en des points de ton horizon,
et leurs couchers ont coloré
de rouge et d'or tes floraisons !
Au bas de ton tronc fatigué
une plaie suinte en force ;
le trou béant et maculé
laisse pleurer ta vieille écorce !
Une année tu as dormi !
Le pollen, issu de chandelles
gracieuses s'est évanoui
sans rencontrer de demoiselles !
Un grain un peu retardataire
a trouvé la fleur à son goût !
Une noix forte et solitaire
chuta sans bruit au fond d'un trou !
Un peu plus tard elle a germé,
cassé le bois, sorti son être !
Il m'a semblé que tout entier
tu te trouvais dans cette tête !
Une force hyper concentrée
Ton tronc, tes bras et tes racines
et les tonnes de noix données
en ce beau germe se devinent
Car tu fus une telle noix !!
Cambron St Vincent, janvier 1998.
Amae H.R.
Séquences n°45
2003