Le poème tient dans la main
le temps d'un voyage à fleur de chair
À la lisière d'un bruit fragile
dont l'envie dure
Au remous des sables galants
quand la mer se retrousse
pour arranger l'étoile…
Avec ses trous d'oiseaux
c'est la maison du printemps
Avec ses veines bleues
c'est l'habité par ses douleurs
Avec ses feuilles
qui ont plus que du vent à raconter
c'est la permission de séjour
Avec ses fruits
tombés à terre
il décide des grands départs.
Claude Albarède