Aube d'une autre année,
l'homme fend son bois ; des tas
de feuilles jonchent le sol
entre lesquels des trouées d'herbe.
On appelle en soi le silence pour qu'il détache
les évènements vécus déjà
et qu'il leur donne, comme à soi aussi, une liberté.
Ce qui fut demande à être consenti, séparé ;
Le bois est débité, les feuilles sont tombées.
L'homme, avec application, range son bois,
il se saisit des bûches,
une à une sous l'appentis, il va les déposer.
Judith Chavanne
À ciel ouvert
L'Arrière-Pays, 2011