Il gît, scié en deux moitiés,
L'arbre de ma vie -
Les cercles bruns des jours ont le parfum
De sève des blessures fraîches,
Ensemble ils se froncent pour toi
Comme les premières rides au visage de la femme
Quand le regard de l'amant les dénombre :
- Ô combien furent décomptées -
Ne regarde pas,
Je pose mes mains sur tes yeux.
Nous allons jouer à colin-maillard
Alors, devine !
Rachel Korn
Texte traduit du yiddish par Charles Dobzynski
Le Miroir d'un peuple
Seuil