les mots russes sont devenus
des peupliers l'hiver
plus noirs que la terre du fossé
en plein dans la bouche obscure
on circule entre eux dans la boue
on a froid de les dire
tandis qu'on rentre à la maison
parmi la syntaxe qui boite
Viktor Krivouline
Poésie 1 Vagabondages n°28
déc. 2001