À l'arbre que je n'ai pas planté
mais que de la terre je reçus,
dont j'ai façonné les feuilles et les branches
dans un sol pareil
au mien, par des nuits de lune.
À l'arbre dont je porte en moi les racines
secrètes, ainsi que ton nom, Terre,
arbre germé, toujours en croissance,
que l'on plante, que je plante, à chaque fois que j'aime,
qui s'épanouit en moi pour donner un poème.
Louise Falc'hun
Moullèrèz strêd ar hastell
Brest, 1957