La pomme neuve
Penchée à la fenêtre
Regarde le jour à travers le temps
Elle y met sa douceur et sa sérénité
Les comptines d'enfance en sabots de fenouil
Sous les préaux désaltérés
La semence et la pulpe
La peau avec ses pays
Tout embrasés de transhumances
Les sorcières les coqs les soleils écrasés
Les moelles vertes et pensives
Des clarines polaires
Et voici que le jour est un arbre
Innocenté de pommes
(Lettre dici, recueil inédit)
Roland Victor
Poésie 1, n° 47-48-49
Sept 76 - juin 77