... Et tout était de terre ici et d'arbres
Sous la lumière avec son nom d'insaisie
De ce côté du jour près de la mort
Avec, si fraîche, la rivière qui la nomme
De ce côté du jour fraîche endormie
Se réveillant et son visage est noir
Et ses cheveux sont d'une femme et ils dorment
Et son visage est noir et il sourit
Puis nous avons été saisis d'images
Puis dessaisis puis de nouveau saisis
Près des grands arbres palpitants si purs de terre
Que la nuit seule en eux substance vive
S'attachait vive à une source vive
Comme une rose avec le vent perdue
Salah Stétié
L'autre côté brûlé du très pur
Gallimard, 1992