L'oiseau et l'arbre sont conjoints en nous. René Char. Que voyez-vous ? que vois-je ? est-ce l'oiseau dans l'arbre ou l'arbre dans l'oiseau ? d'un saule sur la rive le ruisselant plumage ? ou plus douce que l'eau plus lisse que le marbre l'écorce d'une...
Mystérieuse terre, Ô ciel, tu refuses les feuilles Où se corrompt le clair été. Mais à l'éternelle, forêt les labours éreintés implorent Une pâture de lumière. I Point de nid qu'à l'aurore La forêt ne découvre désert. Des sillons infinis tourbillonnent...
Ils ont langui de solitude, braves l'étant toujours, Même dans le vent qui gèle, eux qui ne gèlent pas. À les regarder, nous avions soif, et c'est peu dire Qu'ils étaient blancs. La crème de nos bûches De Noël les enflammait comme un coulis De fruits...
Souvenez-vous de moi arbres blancs sombres sombres yeux souvenez-vous de moi seuls les murs sont restés autour de moi mais eux non plus ne m'aiment pas et les ombres entrent en vain je ferme la porte elles n'ont pas de visages elles restent plantées là...
L’aile en fureur, l’hiver sur les monts vole et vente, Du sang glacé des fleurs se paissent les janviers : Votre pleine verdure étincelle vivante, Vous oliviers que j’aime, oliviers, oliviers ! Votre être fortuné c’est Pallas qui l’enfante, Sa mamelle...
Sur la route reste un arbre Il reste ployé Et tous les oiseaux de l'arbre Se sont égaillés. Trois vers l'ouest et trois vers l'est Et le reste au sud Laissant l'arbre à la tempête À la solitude. Je dis à ma mère : Écoute Si tu n'y fais rien, Ni une ni...
L'arbre era solitari al mig d'un camp llaurat, imatge simètrica de la vida i de la mort, imatge en aquest moment de l'esterilitat que ens dóna la por dels febles. Jo tanvaca els ulls imaginant el blat dolç, els seus somriures, la civada amagada com el...
Le tilleul est mort Personne ne le sait encore Celle qui l'élaguait avec ses ciseaux d'argent n'a pas compté son âge N'a pas prévu des larmes pour attendrir la hache Un vent ignorant a soufflé le cierge Et ce n'est pas la dernière coulée de résine qui...
Il est une saison où le dimanche est un arbre sec. Ses branches sont inutiles. Son ombre s'est absentée pour longtemps On dit que le temps se repose Alors que la lumière a disparu Quand la famille se réunit C'est parce que personne ne supporte d'être...
Un miroir, quatre chemins, du feu plein les mains dans les jasmins des cris perçants et doux accourus des marches d’orient, danseurs de corde. L’oiseau arc-en-ciel chante le coup mortel, absurde note, hésite entre trois versants et quatre ailes plongent,...
La Foi est un grand arbre, c'est un chêne enraciné au cœur de France. Et sous les ailes de cet arbre la Charité, ma fille la Charité abrite toutes les détresses du monde. Et ma petite espérance n'est rien que cette petite promesse de bourgeon qui s'annonce...
Au sein secret des grandes forêts Sont cachés les trésors Dont les hommes rêvent près des cheminées En chantant l'amour Les forêts sont grandes Comme des caves Et les hommes ne savent pas y voir : Les lianes comme des symphonies Les engloutissent Parmi...
Au miroir de la forêtles motocyclistes perdentleur fureur de bruit rouillétonnerres apprivoisésqui compensent leurs malheursdans les faubourgs écrasantset entrouvrent leurs narinesaux senteurs qu'ils ignoraient Au détour de la forêtles fabricants de papiers'étonnent...
Sous la douce étreinte de mars le pêcher grêle Fleurirait, n'était qu'il voit encor les montagnes Trop enneigées et qu'il redoute d'affronter La menace soudaine et violente du vent. Ce qu'il redoute aussi c'est par sa floraison De déplaire au peuplier,...
(À mes voisins M. et Mme Ovide Delaleux) Fête de l'arbre qui gagne des rameaux À chaque année plus haut plus fin Il n'est pas une tige à vouloir s'élever à soutenir en cocon d'astre rose Je pars du tronc m'y divise et distends je ne suis pas limité à...
De main humaine rameau par rameau tressé dans le ciel Les dieux cheminent sur des fleurs Reiner Kunze Invitation à une tasse au jasmin Anthologie personnelle de Reiner Kunze Traduit de l'allemand par Muriel Feuillet et Mireille Gansel Cheyne, 2013 Kirschbaum...
Si jamais à Paris vous passez par la rue Pillet-Will qui va de la rue Lafayette à la rue Laffitte en tournant oblique emportez une plante un brin d'herbe un petit arbre ou alors il vous arrivera oh non pas malheur mais un tel ennui instantané et qui vous...
Seul au milieu des seuls et sur un golfe d'or Imprévu géant noir, c'est à toi que j'adresse Voyageur de mélancolie et charme que je dis Les paroles imprévues et noires du soir Dans le tumulte des nuées Les découpages de brume et les trous bleus, Ô voyageur...
Depuis un bon moment, l'aube était détrônée. Le soleil, étendant ses rayons lumineux, Éclairait la colline de grands arbres ornée, Où montait en lacets un chemin rocailleux. Des perles de rosée en fines gouttelettes Disparaissaient déjà sous les premiers...
chère amie me dites-vous peu longévif que le séquoia atteint jusqu'à mille ans pour m'accabler ou parce qu'il se plaît au bord des eaux ? Résiste au froid le pin qui préfère la tourbe — moi me fige l'argile finale ayant trop vu trôner le thuya au centre...
Arbre virginal aux rougeurs charmantes, Tu n'es que boutons et que fleurs : Ta blancheur éclatante au parfum de printemps Te semble à toi-même un grand rêve flottant. Doucement, au long de tes joues les flocons — Oh ! tu respires à peine — tombent en...
La chapelle se dresse au seuil de la forêt. Quatre fois centenaire, elle s'écroulerait Et son toit recéleur de hiboux et ses pierres Iraient se disperser au milieu des bruyères Si pour la soutenir mieux que ses contreforts Elle n'avait l'appui vivant...
Dans l’azur de l’avril et dans l’air de l’automne, Les arbres ont un charme inquiet et mouvant. Le peuplier se ploie et se tord sous le vent, Pareil aux corps de femme où le désir frissonne. Sa grâce a des langueurs de chair qui s’abandonne ; Son feuillage...
Les arbres s'espaçaient, disparurent. Partout les courbes se relevaient. Les gentianes aux tiges raccourcies s'aiguisaient dans le vent brillant, miroir d'un ciel si bleu qu'il semblait presque noir. Alors le monde sombra Dans une autre lumière. Volutes,...
Je pénètre dans la forêt déjà l'âcreté du feu des bûcherons la suée de la pluie et le vert du vent le soleil entre les fûts la course figée de l'écureuil et le chêne noirâtre le molto mosso d'un choucas l'agitato des mouches et le rouge d'un pic le léger...
Des poètes...
À ce jour,
Sylvie Gaté