Enseigne-lui l'étude des arbres GEORGES S ÉFÉRIS L'arbre est un fleuve d'étoiles qui s'écoule, L'arbre tord ses mains, s'apaise, l'arbre est inflexible, l'arbre N'est rien que la matière qui respire, et la matière est bonne. L'arbre est la sentinelle...
L'âme invisible et tout de même lourde,On se veut palme en son intimité,Et l'on est un désir aux belles courbes,Fourmillement de pressantes fiertés,On ne peut plus dissimuler sa faceOn va bondir dans sa réalitéEt tout d'un coup emplissant son espaceFuse...
— on n'abat que les arbres qui gênent les plus forts. — la loi est la même pour les hommes — l'homme a des oreilles. pas l'arbre. — mais l'arbre écoute. pas l'homme — l'homme a deux poumons. pas l'arbre. — l'arbre est un poumon. pas l'homme. — à quoi...
Cachés par moments dans le feuillage épais, les oiseaux qui semblent devenus une partie de l'arbre doivent être nombreux mais on ne les voit pas, c'est seulement l'ensemble des cris et des frottements qui surgissent ici et là dans les branches qui le...
(Juges IX, 8-15) (1) Les arbres désirant un jour nommer un roi, Dirent à l'olivier : sur nous viens régner ? moi ! Mon destin n'est-il pas de produire de l'huile ? À Dieu comme aux humains ne suis-je pas utile ? Irais-je m'agiter et prendre du souci Pour...
Mes arbres sont de mille sortes. J'ai planté vingt-trois cèdres de Salomon et deux chênes de druides ; ils font les cornes à leur maître de peu de durée, brévem dominiun.. Ces arbres, je ne les ai pas choisis comme à la Vallée-aux-Loups en mémoire des...
Le feuillage dort, je vois, j'écoute ce qui s'accroît, la parole est sève pure, le poème déchirure au rameau vivant, répand un soudain ravissement, la gaîté luit sous les feuilles, de confuses soifs accueillent l'onde folle, et rien ne reste qu'une horrible...
Le champaca était en fleurs Et la nuit était parfumée,Et l'obscurité apaisante Sous les étoiles qui brillaient. Une jeune fille et son amant, S'asseyaient près du champaca,Ils se chuchotaient leur amour Et oh ! comme elle était heureuse. Et sous les cieux...
O, arbre à ma fenêtre, toi et moi sommes des proches, Puisque tu ne demandes rien d'autre à l'ami :Que de se pencher contre la vitre et de regarder à travers Pour voir comme je m'agite. C'est un bonheur Qui me suffit, debout derrière son cadre épais Pleine...
À Jean François Un arbre du jardin me fait faire le beau ; Grave, il se déshabille et donne sa vêture Aux oiseaux. Sur mon cou, trésors de la nature, J'en prive les oiseaux, je vous porte, fardeau D'ingénieux chasseur. L'arbre est un grand oiseau. D'un...
Nous avons navigué plusieurs années grâce à une vieille carte marine maintenant nous marchons contre le vent au milieu de la ville sans ailes et sans bras nous avons bâti notre maison d'encre très noire et très chaude dans le blanc le plus blanc du retour...
Le morne novembre tresse ses ballots de ciel gris.soudain, un arbre à kaki, noueux, sans feuilles,suspendu avec d’âcres orbes oranges, clignotant.vu depuis le bus. plus tard, au milieu des douzaines de tombes rebondiesdes rois & reines de silla à kyongju,encore...
Fruits en bas, Fruits en haut, Parfum soleil, Par toute la peau, Pulpe chair délice, Sous la peau, « So nae ! » « So nice ! » Vertes et mûres, Au bout des branches, Promesse savoureuse, Au regard de gourmandise. Mais « Sombre ! Trop sombre ! » La grosse...
Les arbres grandissent et meurent sans qu'on s'en aperçoive. J'ai promené le bout de mes doigts sur les ourlets fins de l'écorce. J'ai glissé mon ongle sur le plat de l'incision. Des lignes droites, courtes, la longueur de deux phalanges, pas plus. Le...
Je ne m'efforce ni à penser ni à réfléchir j'écoute seulement l'arbre isolé dans son silence taillé dans le bleu j'écoute le son de l'arbre avec sa gangue et ses racines dans le bleu le son arraché aux strates les plus profondes du ciel à ce son invisible...
Pour le douzième anniversaire du 4 juin Je suis une planche Une planche rectangulaire épaisse de trois centimètres et demi Une planche abandonnée à son sort, laissez-moi Faire la rencontre d'un jeune homme Dans la confrontation des tanks et des chairs...
Jamais plus il ne se lèvera, mais il se tient prêt. Éclaboussé par le matin, comme un miroir, Il regarde à travers la large fenêtre, songeur, Sans se soucier du temps clair ou nuageux. Point de vue de haut sur tout le pays. Premiers livreurs de lait,...
Ma jeunesse est toujours du côté des glycines sur le parterre imaginaire elle est restée elle y cueille les vents et ne pense à personne ma jeunesse vit seule et ses yeux te ressemblent Et moi je vois l'été se détacher des branches l'arbre se dédoubler...
Dans l'abri On parle d'une armée d'arbres prêts à envahir le pays copeaux hargneux d'hommes et d'écorces ils escaladeront les femmes et les échelles planteront des enfants verts à l'intersection des hanches enfumeront les ruches jusqu'à carbonisation...
Je dessine sans me lasser le pays de ma soif le bleu sans repères la blessure du ciel laisse une tache de lumière au milieu de la garrigue l'arbre invente son lieu de repos son oasis d'ombre elle est la source d'une conversation interminable sous la nudité...
Ne laissez pas l'amour s'échapper de ses pommes. Ce sont des fruits mordus, sucrés, puis oubliés. On trouve dans l'herbage ce qui reste d'un homme ; pulpes mortes et fraîches, chair qui perdit son nacré. Le pommier a fleuri dans le gel d'hiver : ses pétales...
Comme le cocotier S'élançant majestueux Dans le ciel Je ne demandais Qu'à pousser vers le soleil Comme la tiare Exhalant son parfum Dans la brise du soir Je ne demandais Qu'à m'ouvrir à la vie Comme l'hibiscus Flamboyant Dans le couchant Je ne demandais...
Voici la main, le vent, la langue sans raison. Qu'inscrit-elle sur l'arbre ? Un nom d'arbre, la raison de l'éphémère, la mort de ce nom. Seul le cheval préserve son nom sur l'arbre. Arbre, cheval errant, que disent-ils ? Ils lacèrent l'écorce, la peau,...
Être dans la chute de l'arbre, Être là Et être dans la voix de l'arbre qui tombe Et des feuilles qui tombent aussi. Être là Ne serait-ce qu'un temps infime, Ne serait-ce que le temps d'un souffle léger et doux. Être là, Lorsque l'arbre rejoint la voix...
De cet arbre abattu, de la basse blessure suinte un peu de sang et c'est un cœur secret qui a cessé de battre. Tu ne savais, toi, maître de la hache, bûcheron, forgeron, que c'est ta propre vie qui s'est jouée lorsque l'arbre tremblant sur une terre noire...
Des poètes...
À ce jour,
Sylvie Gaté