Qu'il serait bon de mourir sous un arbre
ou dans un gouffre en faisant un faux pas
qui serait vrai dans mon éternité,
de dire l'arbre en chantant tous les arbres,
de dire gouffre en glissant dans le gouffre,
avec tendresse, en vieil amant des mots.
Que ferait-on pour ne pas être seul
dans ce départ ? Car je serai cet arbre
comme ce gouffre, ô chute, ô grand sommeil !
Robert Sabatier
Écriture
Albin Michel, 1993