Le saule survit, reverdit,
Nous cachant la noire brûlure.
Notre main le touche et maudit
Celle du cantonnier qui jure
La mort des arbres du chemin.
Cet homme sévira demain.
Seule ombre, celle du rapace
Mettra sa croix sur un désert
Et, me comprenant, quand je passe,
Le bossu darde un regard vert.
Jean Lebrau
Du cyprès tourne l'ombre
Aubanel, 1966