La lumière au soir est un peu plus qu'elle même
tandis qu'elle s'attarde en bas : sur le tronc,
la palissade, la barrière en bois,
elle prend appui ;
comme il arrive au bout du clos qu'on le fasse aussi,
la main pressant la planche,
le regard loin, ou au fond de soi.
Et la lumière se repose sur la terre,
à la fin elle y a consenti. Il y a de l'amitié
à distinguer des fragments du jardin et à se mêler
du tanin de l'écorce, ou de la sueur humaine.
Judith Chavanne
Un seul bruissement
suivi de Les aînés, ceux qui les suivent
Le bois d'Orion, 2009