Ton tronc évidé abrite les abeilles,
vieil olivier, qui te penches avec les quelques
rameaux verts qui t'enveloppent encore,
comme s'ils voulaient te parer pour la mort.
Et les oiseaux, ivres de désir,
en gazouillant se livrent,
dans tes branches, à leurs poursuites amoureuses,
dans tes branches qui ne fleuriront plus.
Oh ! comme ta mort sera adoucie,
par le bruit enchanteur que font
les ardeurs d'une éclatante jeunesse ;
son écho en toi se multiplie comme des souvenirs ;
oh ! puissent mourir ainsi
d'autres âmes, sœurs de la tienne !
Lorenzo Mavilis
Traduit du grec par F. Caillosse
Anthologie de la poésie néo-hellénique, Tome I
Les Belles Lettres, 1984
ΕΛIΑ
Λορέντζος Μαβίλης