L'homme coupa un arbre
L'homme coupa deux arbres
L'homme coupa cent arbres
et puis un autre
et un
encore
Voilà qui faisait propre
Il démembra le tout
y mit le feu
sans s'en réjouir
Plus tard
touché par la déprime
et la peur du silence
il trouva bien la corde
Mais pas la branche
pour se pendre.
Alain Boudet
Les mots du paysage
Éditions Donner à Voir, 1997