Comme l'arbre aux larges feuilles
élève vers le jour infini
l'eau qui arrose sa racine,
mon art vaillamment
jusqu'au ciel haussa
ta vie humble qui m'a rafraîchi.
Je ne pensai jamais à la sécheresse !
Aujourd'hui encore, où le sillon
vertical brûle assoiffé,
je t'élève vers le soleil,
rosée du matin, eau vive de la montagne !
Pandelís Prevelákis
Traduit du grec par Jeanne Constant
Poèmes (1933-1940)
Les Belles Lettres, 1987