Ils sont là les deux arbres qui veillent
aux branches innombrables
dont on peut compter les feuilles
ultime constellation de nos souvenirs
le chemin de l'hiver
passe par l'instant où de ma fenêtre
je regarde ces arbres dans le petit square
portant lanternes du sang ancien
qui coule encore dans leurs veines
lui qui de sa chaise
assis dans l'encoignure du miroir
durant heures et années
pouvait les apercevoir
aujourd'hui n'est plus là
les arbres respirent la douceur du soleil
Éric Chassefière
Friches
Cahiers de poésie verte, n°125
2017