Ce sont les arbres
en leurs formes habitées
qui m'ont fait sculpteur.
L’œuvre cherche une épaule.
C'est ton épaule détachée de toi-même
qui te porte.
La fulgurance t'accompagne.
Le poème est éclat contre l'écriture,
de graine en corps
de gland en chair
cet arbre a droit à son séant
un quart de cercle le restituant
le gland de l'arbre rentre dans la terre
c'est sa maîtresse
j'ai mal au sexe de mon arbre.
Gérard Voisin
De tes mains partit le vide
Éditions de la Différence, 1997