Cet arbre vers lequel tu tendais tes mains enfantines, le grenadier verdoyant aux belles fleurs vermeilles,
a tout entier reverdi naguère dans le jardin solitaire et silencieux, et Juin le vivifie de sa lumière et de sa chaleur.
Toi, fleur de mon être foudroyé et devenu infertile, toi, de ma vie inutile fleur unique et suprême,
tu gis dans la terre froide, tu gis dans la terre sombre ; nul soleil ne peut te réjouir, nul amour ne peut te réveiller.
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Giosuè Carducci
Neuf Poésies traduites par Erminio Bonino
1911
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Pianto Antico
L'albero a cui tendevi
la pargoletta mano,
il verde melograno
da' bei vermigli fior,
nel muto orto solingo
rinverdì tutto or ora,
e giugno lo ristora
di luce e di calor.
Tu fior de la mia pianta
percossa e inaridita,
tu de l'inutil vita
estremo unico fior,
sei ne la terra fredda,
sei ne la terra negra
né il sol più ti rallegra
né ti risveglia amor.