Un rêve cette nuit a pris ma main, a fait
sous mes yeux affaiblis croître une plante, et je voyais
l'arbre du temps poussé sur la terre féconde
avec à la naissance de chacune de ses branches
une cicatrice mortelle, dont pourtant il n'avait pas péri,
nourri comme il l'était de ses blessures.
Un vieillard près de lui me ressemblait, qui semblait
l'avoir vu grandir et me disait : de tout cela,
si tu souhaites cueillir les fruits, tu dois répondre.
Jean-Yves Masson
Neuvains du sommeil et de la sagesse
Cheyne Editeur