Un vieil arbre pleurait tout seul sous la lune
et ses branches tordues criaient leur infortune
d'avoir subi jadis le supplice du feu...
Un hibou solitaire ouvrait tout grands ses yeux
en écoutant la terre parler avec Dieu
la lumière dormait dans le silence bleu.
Le vieil arbre rêvait de printemps radieux
où des milliers de fleurs chanteraient sous les cieux
pour conjurer la haine, la folie et le feu !
Marie-Madeleine Pawloff
30 ans de poésie contemporaine (1957-1987)
Anthologie de Pierre Béarn
Jean Grassin, 1988