Buée qui peuple encore les arbres — certains presque immobiles comme le vieux poirier aux fruits presque immangeables et tôt tombés — d'autres plus vibrants : saules ou peupliers dont les nids, toujours destructibles, bornent ces soirs de juillet entre mauve et gris. Soudain, cliquettent les grillons, juste avant le velours des chauve-souris tendu sur un chapiteau de nuit.
Elle marche vers moi, happée par les sapins, déjà.
Trois vers luisants flambent l'amour entre ses paumes.
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Jean Orizet
Solaire Apocalypse
Éditions de la Grisière, 1975