Si j'étais la forêt
Que de beaux seins j'aurais !
Ronds, doux, solides
Couverts de parfums
Veinés de racines.
L'enfant géant
Qui dort en moi
Y viendrait boire
Le sang violet des pins
Le lait des résines
Il pourrait s'en nourrir
La vie entière et au-delà
Pour devenir enfin
Celui
Qui ne peut pas mourir.
S. Corinna Bille
Le Pays secret
Édition dite du "timbre S. Corinna Bille, 1996"