L'acacia deux fois centenaire
à qui se confiait le vent
son ombre et celle de Rousseau,
l'écolier qui les écoutait
la fontaine au large des heures
et son timbre d'eau souveraine
dans le jardin qui somnolait
l'abricotier contre le mur
le vol laborieux des abeilles
Tu ne comptes plus les années
Bientôt, l'église sera seule
avec les mots bleus du poème
à garder l'image si frêle
dans l'été de l'arbre géant
Comme à s'enchanter de la blonde
odeur des fruits et du murmure
de cette eau vive qui berçait
le temps du jardin disparu
Place de l'église de Bossey
Jean-Vincent Verdonnet
Ce battement de la parole
précédé de Glanes
Rougerie, 2002