Je ne sais pas lire les chênes ni les feuilles ni les mains des hommes je peux lire la lune et sais lire aussi tous tes yeux
je sais danser tes bras je saurais peindre aussi le soleil exilé qui te suit comme un chien
il y a des sources que je sais par cœur des fontaines où j'écris des lettres d'adieu une aurore où je ferme les yeux aux alarmes des belles de nuit
les roses sont vertes les étoiles sont noires mes mains étincellent Viens... la vie est bleue dans les arbres |
Norbert Lelubre
Histoires sans limites
Éditions Sylvain Chiffoleau, 1957