Une reine s'est prise au gel captif des branches : c'est l'arbre et ses seins ronds qui piétine le sol et tend sa bouche bleue à bout de feuilles. Puis l'arbre se couche et roule au vert de l'herbe avec des mouvements étranges de tissu, les voiles, la lingerie de l'adultère éparse sur les plaines, et du gémir du vent sur son ventre posé, louange tissée d'orties, louange est faite de deux fesses géantes aux nuages offertes. C'est l'arbre qui se bande et tend l'arc incurvé de son désir de beaux fruits ronds. |
Hubert Juin
Dessins de la mise à nu
Editions Eric Losfeld