Que l'appel de l'arbre soit entendu.
Que l'homme, que la femme se dépouillent, que dos à dos contre l'arbre, ils appliquent leur corps, et que les bras suivent la poussée du bois, que le vent écorce, lambeaux par lambeaux.
Que leurs mains se frôlent sans se refermer, qu'elles restent offertes, que le message que la moelle charrie les pénètre.
Qu'elles s'ouvrent à l'amour, à la révolution. |
Denise Grappe
Crue, suivi de Poèmes pour X
Saint-Germain-des-Prés