Être dans la chute de l'arbre,
Être là
Et être dans la voix de l'arbre qui tombe
Et des feuilles qui tombent aussi.
Être là
Ne serait-ce qu'un temps infime,
Ne serait-ce que le temps d'un souffle léger et doux.
Être là,
Lorsque l'arbre rejoint la voix de l'arbre dans sa chute,
Lorsque l'arbre va et s'en va jusque dans les feuilles
de l'arbre,
Jusqu'en l'obscure chute du poème.
Yves Namur
Le livre des apparences
Éditions Lettres Vives, 2001