Je pense beaucoup plus à toi
Que la pensée jamais ne pense
Le cœur s'est arrogé le cœur
J'entends un arbre qui se plaint
D'avoir du ciel en ses racines
La chaleur souple de sa voix
Bouge au tréfonds de mes moraines
Je rampe, étonné, vers un jour
Où je sais ne pas te connaître
La porte d'en-bas fait mal
Et l'avenir, à travers elle.
Luc Bérimont
Poésie 1, n°11
Juillet 1970