Tourne-toi vers les arbres
dont les dernières feuilles
écartèlent cet automne,
marche à pas mesurés
dans un chemin perdu d’avance.
La lumière qui dénude ta mémoire
sera-t-elle encore là
au moment où la nuit
démâtera le jour ?
Tu diras de cette marche
qu’elle est comme ta vie,
légère au souffle et aux pas,
sans nécessité ni urgence.
Max Alhau
D'asile en exil
Voix d'encre, 2007