Chaque nuit l'arbre de plein vent s'enhardit dans l'air et tâtonne autour de lui pour compter des oiseaux plus légers que la mousse.
Quand un rossignol siffle, l'arbre pousse, très prudemment. Mais si, par malheur, il ne peut retenir un frémissement de plaisir, l'oiseau meurt sur une note aiguë et un gland, tombant sur une charrue abandonnée, rebondit de poulailler en poulailler. |
Jean Féron
Poètes pour la Creuse
La main courante, 1983