L’arbre est sur le trottoir comme un réceptacle du temps. Il reçoit ce qui passe sans que nous l’ayons percé. C’est un réceptacle de mystères près de quoi nous continuons de passer. Et, c’est notre obstination à ne rien voir qui fait, précisément, que nous passons, comme si le mouvement était au prix de l’ignorance et qu’à nous retourner nous risquions subitement l’éternité du sel. |
Yves Jouan
Art d'Ici
Angers, 2012