Les voiles de l’arbre claquent
se déchirent
embarcation toujours à quai
ce sont les saisons qui voyagent
Ce sont le soleil les airs
qui jettent sur les hampes
des couleurs d’étendards
L’arbre n’est qu’un mannequin
vêtu et dévêtu à volonté
un prototype de l’homme
tout en réseaux en organes
transformables ou échangeables
futur robot
La tempête est un jeu
pour atteindre cet effet de véloce frisson
la course de milliards de roues
foulant le creux enfantin
de la paume de la négresse
Terre
Claire Malroux
Ni si lointain
Le Castor Astral, 2004