On vous plante un arbre dans le cœur, en avant marche, le temps est venu, le temps de quoi, peu importe, l'essentiel est d'avancer, et les pieds vous tricotent une évasion en règle, à croire que vous rêvez.
J'allais ainsi. Un jour je perds mon regard, ma cravate rouge tomate et quelques fruits de ma raison. Mais ce n'est pas le plus grave. Je me sens grandir enfin, je pousse, je perce tous les plafonds urbains. Et je n'y vois plus rien. Aucune importance : on vous expliquera. Il n'y a pas de quoi s'en faire. C'est alors que vous sentez en vous le bruit que fait l'arbre en mangeant votre vie.
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Jean-Claude Walter
Le Sismographe appliqué
Flammarion