... di vegetabile
soave più.
Sous l'arbre où la lumière est à jamais aimable
d'être comme un linceul du désir absolu,
je me suis réfugié à la recherche de la terre
priante sous le feu multiple des cigales
qui tisse à travers l'air un fin réseau de signes
et l'invisible nuit d'un rythme inconcerté.
Demeure du désir, arbre brillant de sève
d'où monte le sommeil comme un rire léger
dans le détour de ce chemin de solitude :
à toi ma nuit confiée, nuit déserte et féconde.
Et j'ai voulu dormir sous ton réseau de branches,
sous la promesse d'unité de ton feuillage.
Arbre jamais ne fut d'une ombre plus limpide,
végétale splendeur suave de la terre,
dans ton ombre si chère où me vint le repos.
Jean-Yves Masson
Poèmes du festin céleste
L'Escampette, 2002