Tels des bouquets de confetti,
grains de soleil tombés des nues,
les mimosas le long des rues,
disent le temps des travestis,
De leur air mousseux, qu'atténue
un feuillage grêle, assorti,
la foule grise a réparti
entre ses bras la bienvenue.
Dans un parfum de bois mouillé,
l'impressionniste pointillé,
met des reflets dans les voilettes.
Et les trottoirs sont des sentiers
où l'on piétine à pleins paniers
le contraste des violettes.
Paul Jouvin
Le Domaine - Revue littéraire, artistique et corporative
1922