Tant il gela que les branches laiteuses
Molestèrent la scie, se cassèrent aux mains.
Le printemps ne vit pas verdir les gracieuses.
Le figuier demanda au maître du gisant
L'arbuste d'une foi nouvelle.
Mais le loriot, son prophète,
L'aube chaude de son retour,
En se posant sur le désastre,
Au lieu de faim, périt d'amour.
René Char
Le Nu perdu
Gallimard, 1996